Antoinette Tidjani Alou est née à la Jamaïque et vit au Niger depuis bientôt trois décennies. Spécialiste des littératures orales africaines, elle s’est fait connaître en publiant en 2016 un premier roman autofictionnel où elle a raconté avec gravité et dignité son combat contre la maladie qui a emporté sa fille (On m’appelle Nina). Roman d’apprentissage, Mano de l’autre bord, qu’elle vient de publier aux éditions Project’ îles, est son troisième ouvrage.
Mano de l’autre bord (Roman, Éditions Project’ îles)
Promis à un avenir en or, Mano s’est égaré en chemin. Le voici brisé, revenu de « l’autre bord », échoué sur la rive de ce fleuve Niger où il a grandi et a pris son essor.
Mairam, sa mère, et le Piroguier, son père spirituel, vont devoir dénouer les fils qui entravent la vie de ce jeune homme bouleversé, pour comprendre et surtout l’aider à se reconstruire. De Niamey à Bordeaux, Mano a traversé le monde comme un météore incandescent, et il a failli se consumer avant d’apprendre à être lui-même.
Dans ce roman à trois voix, nous sommes emportés au fil du fleuve, au fil des courants de la vie de Mano, de sa subtilité, de sa sensualité, de sa fragilité. De sa naïveté aussi. Page après page, nous nous approchons inéluctablement de la rupture originelle au cœur de l’intrigue et de la reconstruction d’une histoire individuelle et familiale.
Extrait de critique :
Lyrisme, imagination et une certaine acuité sentimentale sont les marques de fabrique de la fiction d’Antoinette Tidjani Alou. Son nouveau roman Mano de l’autre bord ne déroge pas à la règle. Dès les premières phrases, le lecteur est happé dans un vortex de questionnements sur l’identité et la fragilité qui caractérisent la quête inassouvie du personnage éponyme du roman. Le drame de Mano est sans doute d’être l’homme de tous les bords, tiraillé à tout jamais entre l’ici et l’ailleurs. (Tirthankar Chanda, RFI)