Mouha Harmel (Tunisie)

Architecte de formation, actuellement doctorant chercheur en philosophie à Tunis, Mohamed Harmel est auteur de deux romans primés par le Prix Comar (Prix Découverte en 2013, Prix spécial du jury en 2016) et d’un essai. Ses écrits sont fortement marqués par le fantastique et l’onirique. Passionné par l’univers singulier de Haruki Murakami, il publie en 2021 chez Nirvana un recueil de réflexions conjuguant approches philosophique, esthétique et psychanalytique de l’œuvre de l’écrivain japonais. Un véritable guide éclairé de cet auteur, qui a exercé sur Mohamed Harmel une “fascination de la limite” : limites de la conscience, du corps, de la raison, de l’humanité-même de l’Homme.

Siqal l’antre de l’ogresse. (Roman fantastique, Éditions Déméter)

Après avoir marqué le chien de garde, Ghyath , du sceau de protection magique, Si Ali part en pèlerinage à la Ville Sainte en laissant ses quatre filles Emna, Yasmine, Aziza et Leyla , dans le village de Chebika, situé près de Tozeur. Surgit alors une ogresse redoutable qui tente de pénétrer dans la demeure et de les dévorer. Malgré la vigilance du chien, Leyla , la plus jeune, disparaît. Alors commencera une quête pour trouver l’antre le monstre et la trace de Leyla. Inspiré de contes traditionnels tunisiens d’ogres, tels que Sab’a sbeya fi gasbeya ( Sept vierges dans une hutte) et Aicha bin el-Ghoul ( Aicha, fille de l’ogre ), puisant dans les légendes de djinns et de sorcellerie, Siqal, l’antre de l’ogresse est un récit fantastique où , racontés autrement , les contes s’enchâssent comme les poupées russes dans le récit du destin mouvementé des quatre sœurs. Mouha Harmel revisite à sa manière les contes tunisiens de notre enfance en mettant en avant leur face cachée sombre, cruelle et transgressive.