Sami Tchak

Sami Tchak est né au Togo. Après une licence de philosophie obtenue à l’université de Lomé, il enseigne dans un lycée pendant trois ans. Il arrive en France en 1986 pour des études en sociologie. Il obtient son doctorat à la Sorbonne (Paris V) en cette matière.

Dans le cadre de ses activités de sociologue, il se rend à Cuba en 1996 pour sept mois de recherches sur la prostitution à Cuba. Il écrit La Prostitution à Cuba, (préfacé par l’écrivain cubain Eduardo Manet).

Son deuxième roman, Place des Fêtes, parait en 2001. Entre 2003 et 2008, il publie quatre romans, Hermina, 2003, La fête des masques, 2004, Le paradis des chiots, 2006, et Filles de Mexico, 2008. Mais, depuis 2011, l’auteur s’est tourné vers son continent d’origine, l’Afrique, avec ses romans Al Capone le Malien (dont les intrigues se déroulent au Cameroun, en Guinée et au Mali) et L’Ethnologue et le sage (qui se passe dans un petit village du Togo), puis, à partir de 2014, a publié des textes plus personnels (La couleur de l’écrivain, Ainsi parlait mon père, Les fables du moineau…). En 2004, il a obtenu le grand prix littéraire d’Afrique noire pour son roman La fête des masques.

Il reçoit en 2022 le 14e Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d’Expression Francophone, pour son ouvrage Le continent du Tout et du presque Rien

Le continent du Tout et du presque Rien (Sami Tchak) (Ed. Lattès)

Maurice Boyer, issu d’un modeste milieu rural français, arrive à Paris pour entamer des études d’ethnologie à la Sorbonne. Il rêve de mettre ses pas dans ceux de son maître, Georges Balandier. Il part pour ses recherches doctorales dans un village du Togo. Il y restera deux ans. Ce sera le grand choc de sa vie. Des années après ce voyage, il sait ce qu’il doit à ce séjour et qu’il a laissé là-bas la part la plus secrète de son âme. C’est le roman d’une rencontre, d’une quête : comment regarde-t-on l’autre, comment l’invente-t-on, comme écrit-on son histoire ? Sami Tchak décrit magnifiquement la façon dont l’ethnologue, le voyageur, l’érudit se sont installés en Afrique, le regard qu’ils ont porté, l’imaginaire qu’ils ont construit, le Continent qu’ils ont inventé