
10H : Lycées partenaires
Dédicaces :
Bill Kouélany (Kipiala), Diadié Dembélé (Le duel des grands-mères), Dinguest Zenaba (Contre vents et marées), (Les impatientes), Djawad Rostom Touati (La civilisation de l’ersatz), Fatoumata Fathy Sidibé (La voix d’une rebelle), Joseph Ndwaniye (En quête de nos ancêtres), Khalil Diallo (L’odyssée des oubliés), Mambi Magassouba (Tant d’errances), Safiatou Ba (Ah, nos épouses, ces mantes religieuses), Yara El-Ghadban (Les racistes n’ont jamais vu la mer)
10H : Université des Lettres et Sciences Humaines (ULSH, Cité universitaire Kabala)
Café littéraire : Cris de corps oppressés
Tout écrivain parle de lui-même, en réponse à la provocation venue des autres qui détiennent l’amorce d’une histoire. Cependant il est courant de dire que certaines oeuvres littéraires relèvent de l’autofiction dans laquelle l’écrivain, en racontant, se raconte et, au fond, raconte toujours la même chose, comme une incessante variation. Il est des souvenirs qu’on préférerait occulter. Mais, lorsque les souvenirs enfouis ressurgissent et mettent à jour des évènements réellement vécus par l’auteur, ils imposent leur tyrannie sur tout autre désir d’écriture. Consciemment et courageusement, l’écrivain prend alors la parole pour lui-même, pour sortir de l’obscurité ce qui avait été caché, pour tenter en vain de combler un manque, ou un vide, constitutif de toute vie. L’histoire se joue autour d’un vide. Dès lors comment s’envisage l’écriture ? Quel en est l’effet sur l’auteur, sur son entourage, sur le lecteur? L’écrit remue, fait oeuvre de thérapie, rapproche…
Intervenants :
Jean Marc Turine (Révérends pères)
Kadiatou Diallo (Rattrapé par le passé)
Umah T (Mélancolies)
Oumou Ahmar Traoré (Une femme presque parfaite)
Modération : Valérie Marin La Meslée & Aboubacar Maiga
10H : Université des sciences sociales et de Gestion (USSG Badalabougou) Café littéraire : Sur les routes de l’Afrique
Routes de tous les commerces même humain, routes imaginaires, routes condamnées à demeurer sinueuses, ou accélérations temporelles induites par la modernité ? Comment se traverse l’Afrique, comment se raconte-t-elle aujourd’hui ? Où s’en situe la frontière ? Quelle en est la part imaginaire ou fantasmée ? Qu’entendre par ce mot : modernité ?
Intervenants :
Catherine Coquery-Vidrovitch (Le choix de l’Afrique)
Sami Tchak (Le continent du Tout et du presque rien)
Ibrahima Lanseni Coulibaly (Le destin d’Atoum)
Abdoulkarim Mossi Harakoye (Fatalité ou responsabilité en Afrique)
Modération : Hajar Bali & Sékou Mamadou Tangara
10H : Université des sciences juridiques et politiques (Ex ENA, Route de Koulouba)
Café littéraire : Lire les étoiles : vivre, revivre dans la violence et la guerre
Un tour en enfer… la Beyrouth de Hyam Yared ou la Cité de la Puissance divine (quartier de Port-au-Prince) chez Emmelie Prophète sont les dernières stations avant l’apocalypse sur le chemin de la violence subie au quotidien par les peuples. Pourtant le souffle puissant de la création littéraire anime ces romans revenus de ces gouffres. Et comme souvent, ce sont des femmes qui restituent leur humanité aux désespérés.
Intervenants :
Hyam Yared (Implosions)
Birama Diakon (La démission)
Ibrahim Ag Mohamed (Quatre saisons de tourbillons)
Sirafily Diango (La descente aux enfers de Hérémakono)
Modération : Mamadou Lamine Dembélé
10H : Ecole Normale Supérieure (ENSUP, Boulevard du 22 octobre 1944)
Café littéraire : Le monde est divers ! Écrire le monde aussi
L’existence d’une continuité entre tradition orale et littérature écrite ne se manifeste pas seulement dans l’appellation devenue courante de l’écrivain comme « griot de la modernité » mais aussi par les liens que les littératures africaines tissent avec d’autres univers littéraires aux expériences historiques similaires de descendants de peuples qui ont connu l’esclavage et la colonisation.C’est une forme de volonté d’affirmation d’une autonomie d’écriture africaine qui (dé)construit des mondes.
Intervenants :
Rodney Saint Éloi (Nous ne trahirons pas le poème)
Nassuf Djailani (Cette morsure trop vive)
Drissa Diakité (Le Mansaya et la société mandingue)
Youba Bathily (Nioro du Sahel, la ville promise)
Modération : Samia Zennadi & Moro Diallo
09H : Institut français du Mali
Atelier d’éditeur (Suite) : Parcours Devenir éditeur numérique
17H : La Gare
Débat : Tous les exodes sont-ils imposés ?
On parle incessamment de ces marées de migrations et ce, avec raison ; il n’y a jamais eu autant de déplacé qu’aujourd’hui depuis la Deuxième Guerre Mondiale. Mais ces exodes sont-ils toujours forcés ? Peut-on choisir de plein gré d’abandonner le connu pour errer sur les routes ? Est-ce toujours une fuite, ou est-ce plutôt par quête ?
Intervenants :
Catherine Holleville (Melilla Blues)
Aïcha Yatabary (Le banquet des cantatrices)
Yacouba Issoufi Maiga (Le présage)
Oumar Bakary Doumbia (Vilain gosse)
Samia Zennadi (Women refugee)
Modération : Maya Ouabadi
17H : Institut français du Mali
Table ronde : Imaginaires, entre pillage, dépossession et restitution
S’il faut chercher l’identité, c’est dans un imaginaire qui nous donne une place précaire dans le monde. Les oeuvres d’art sont parmi les plus puissants marqueurs d’identité, et c’est ainsi qu’il faut comprendre les enjeux autour du pillage des oeuvres du patrimoine et leur restitution, qui commence encore timidement à s’organiser. Que fait-on de cette puissance qui est de l’ordre du symbolique ? Et ne doit-on pas réfléchir au statut de l’art, qui désigne l’identité et la possibilité de la dépasser ?
Intervenants :
Eugène Ebodé (Qu’est-ce que l’Afrique)
Blaise Ndala (Dans le ventre du Congo)
Anne Doquet (Les masques Dogon)
Moussa Mara (Cultivons nos Afriques)
Yamoussa Sidibé (Les écumes de la rancoeur)
Modération : Chab Touré
20H : Institut français du Mali
Théâtre
Hommage à Monique Blin
Grande figure du théâtre, Monique Blin nous a quittés ce 25 janvier. Elle avait créé le Théâtre Nanterre-Amandiers avec Pierre Debauche, cofondé et dirigé le Festival International des Francophonies de Limoges, créé la Maison des Auteurs qui a accueilli durant des années des auteurs et autrices d’Afrique et d’ailleurs. On dit d’elle qu’elle a fait de Limoges la plaque tournante de l’écriture francophone. Elle fonde ensuite Écritures vagabondes, et invente des résidences nomades, embarquant les auteurs avec elle de Damas à Bamako, en passant par Beyrouth. Autour de Monique Blin, soutenus par elle, les auteurs se sont rencontrés, ici, là-bas, et ont travaillé ensemble, partageant l’écriture, le théâtre et l’amitié. La Rentrée lui rend hommage en rassemblant des témoins de cette aventure.
Dans le désert violent dans lequel le monde tombe, tu restes là à nous guider vers les puits de l’espoir, comme ces matriarches éléphants guident leur troupeau en cette Afrique que tu auras portée si fort en toi, que tu auras ouverte pour moi. Tu passes ta vie à donner vie à la parole d’autres. Et que je parle d’éléphants n’est pas anodin. L’espoir et l’eau de notre monde passent par la mémoire, et la mémoire se trouve en ces mots que tu nous pousses à écrire. Ces mots que tu aimais tant, que tu auras irrigués. Ces mots comme barrière entre l’homme et le monstre. (Philippe Ducros, dramaturge québécois)